I&A ◊ I won't give up

ISEULT&ANDREAS

C'est pas la résolution d'un problème, c'est la voie pour la rédemption.

Andreas tournait tout bonnement en rond, les murs de son appartement semblaient se rapprocher de lui à vivre allure, prêt à l’écraser s’il se levait à nouveau pour faire les cent par autour de son canapé. Il cherchait une solution, pas que ce fut un problème mais seulement qu’il avait besoin de faire se qu’il cherchait à faire. Il l’avait dans la tête, dans chaque fibre de son corps, l’image d’Iseult, de cette femme qu’il avait détruite, de ce regard qu’elle lui lançait toujours comme s’il était un bourreau. Il se rappelait ses erreurs, la façon dont leur relation avait tournés, sa stupidité et sa cruauté en se souciant si peu d’elle. Oh bien sur, il ne l’avouerait pas, qu’il se sentait affreusement coupable d’avoir agis de cette façon, parce qu’avant de la revoir, il n’aurait jamais songé au fait qu’il eut pu faire autant de mal, changer la vie de quelqu’un à un point si extrême. Andreas se souvenait d’Iseult comme d’une femme fragile, douce et aimante, souriante et bienheureuse, un peu plongée dans un monde utopique et il grimaçait à l’idée de savoir que la femme de caractère qui avait prit sa place était survenus par la seul douloureuse rupture qu’il avait causé. Son reflet dans la glace, ne le dégoûtait pas pour autant, il croyait aux secondes chances et savait, d’une certaine façon, que si elle le laissait l’aider, elle irait mieux. Il irait mieux. Ils iraient mieux. Mais Iseult le fuyait comme s’il avait la peste, refusant son aide, son amitié, sa sympathie ou même seulement sa présence. Pourtant, elle semblait avoir oublié que si elle, elle avait changé, lui non. Et sa détermination n’avait aucune limite. Ni ses ressources d’ailleurs.

« Mec, la brune dont t’as pas arrêter de nous cause l’aut’soir, j’crois qu’elle est au port de plaisance, j’l’ai vu en démarrant mon bâteau. Enfin j’dis ça. J’dis rien. Tel fut le sms qu’il reçu en milieu d’après-midi, alors qu’il tournait encore en rond chez lui comme un prisonnier. Ce fut comme une libération, attrapant une veste assez chaude par ce temps hivernale, il sortit de son appartement, cigarette à la bouche et déambula dans la capitale, fendant les foules et ne prenant pas garde aux passants, se hâtant pour ne pas la louper. C’était sans doute l’une de ses uniques chances, après tout, elle pourrait bien finir par porter plainte pour harcèlement s’il continuait mais pour l’heure, il n’en avait absolument rien à faire, bien résolu à aider Iseult. L’image de l’appartement de celle-ci demeurait intacte dans son esprit, dans un quartier infâme, avec des gens pas très net, une porte grinçante, un sol en mauvais état, peu de meuble, une vue horrible, bref, ce n’était pas particulièrement un lieu de vie prospère pour une jeune femme comme elle. Ni pour une jeune femme tout court d’ailleurs.

Arrivant aux abords du port de plaisance, il l’a vit, un peu plus loin, apparemment accaparé par ses pensées, le regard perdu sur le canal, comme si ses problèmes pourraient s’échapper avec l’eau coulante. Il arriva prêt d’elle tel un chat, prenant garde à ne pas faire fuir son oiseau. A peine l’eut-elle vue qu’il décela son envie de partir sur le champ. Andreas l’en empêcha en levant les mains pressement. « Attends, Iseult, juste … deux minutes. » Dit-il avant qu’elle ne se sauve, son regard sincère trahissait au moins sa réelle envie de l’aider et non pas une ultime technique de drague, ça au moins, elle devait le savoir. « Ecoute, je sais que je suis un parfait connard et que tu rêves d’un monde ou je n’existe pas. » S’arrêtant, il soupira, un infime sourire sur les lèvres pourtant. « Mais on est dans le monde réel et si je dois rester un connard, laisse moi au moins être un connard qui pourrait devenir un type bien. » Martela-t-il avec conviction. Andreas savait qu’elle comprenait parfaitement ou il voulait en venir : il lui proposa, une nouvelle fois, de venir chez lui. Et il savait, une nouvelle fois, qu’il allait encaisser un refus, sans se démonter.

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Iseult était au port, car c'était le seul endroit ou elle se sentait bien. Elle n'avait pas à jouer un rôle qui ne lui convenait pas ou tenter d'oublier qui elle était. Iseult pouvait simplement respirer, penser à sa guise sans que personne ne vienne la troubler. Le retour d'Andreas dans sa vie était très difficile à vivre pour la jeune femme. Elle lui en voulait énormément de la façon dont il s'était comporté avec elle quelques années plus tôt.Elle lui avait fait confiance et mis son cœur entre ses mains. Au lieu de se sentir chanceux d'avoir une femme comme elle qui osait s'intéresser à lui Andreas avait préféré lui broyer le cœur sans penser aux conséquences. Des conséquences dévastatrices pour la jeune femme.Non seulement elle était tombée dans une profonde dépression, mais ses ennuis financiers avaient finis par la rattraper.Au bord du gouffre Iseult n'avait trouvé qu'une seule solution pour survivre, car ce qu'elle vivait n'était pas une vraie vie. Désormais, elle sortait avec des hommes riches qui l'a payait pour se pavaner à leur bras. C'était mieux que rien après tout il faut bien payer son loyer.Iseult s'était endurcie et la jeune femme joyeuse, aimant, généreuse qu'elle était avait fait place à une femme pessimiste, rancunière et distante.

C'est sans doute cela qui avait le plus interpeller Andreas quand il l'avait revu la première fois. Même s'il avait été trop égocentrique pour l'avouer ce qu'il avait fait à la jeune femme était répugnant. Aucune personne ne mérite d'être traité aussi mal. Tout ce que demandait Iseult c'était de l’honnêteté et Andreas avait fait l'opposé pour la séduire. Elle si fragile a dû se renforcer avec les années ce qui ne lui a pas échappé. Iseult faisait tout ce qu'elle pouvait pour mettre les gens à distance en les empêchant de rentrer réellement dans sa vie. S'attacher pour elle était synonyme de souffrance alors elle avait fait le choix de ne plus le faire. C'est d'ailleurs avec surprise qu'elle vit Andreas s'approcher d'elle. C'était le seul endroit où elle pensait être tranquille, mais il avait fini par la retrouver comme toujours. Iseult savait très bien ce qu'il voulait et n'en voulait pas. Son aide ? De qui se fichait-il. Il fallait y penser avant et la rancune d'Iseult était tenace.

« Attends, Iseult, juste … deux minutes. » Lui demanda Andreas. Il avait beaux avoir toujours ses beaux yeux Iseult n'allait pas tomber dans le panneau. Comment osait-il lui demander la moindre chose avec la façon dont il l'avait traité ? C'est vrai que les yeux du jeune homme semblait sincère, mais elle s'était déjà fait avoir une fois alors elle se méfiait ce qui était totalement légitime. « Ecoute, je sais que je suis un parfait connard et que tu rêves d’un monde ou je n’existe pas. » Sur cette affirmation Andreas n'avait pas tort. Cela lui faciliterait la vie s'il n'était pas dans la sienne et encore si jamais il ne l'avait jamais rencontré. A chaque fois, qu'elle le croisait Iseult devait lutter contre l'envie de le gifler. Pourtant, Iseult restait là à écouter ce qu'il disait sans comprendre pourquoi. Après tout il lui avait déjà menti une fois alors pourquoi il ne recommencerait pas. Tout était confus dans la tête de la jeune femme a tel point qu'elle continuait de l'écouter. « Mais on est dans le monde réel et si je dois rester un connard, laisse moi au moins être un connard qui pourrait devenir un type bien. » Lui dit Andreas comme pour lui montrer la sincérité de ses paroles. Iseult ne se doutait que Andreas avait dans l'idée de lui venir en aide. Voir dans quel état elle était et ce qu'elle était devenue avait été comme un électrochoc pour Andreas. Il voulait maintenant se racheter comme si c'était aussi facile que ça. Iseut ne comptait pas le laisser revenir dans sa vie de la sorte après tout c'était lui la cause de sa déchéance. « Et comment pourrais-tu devenir un type bien ? » Fini par lui demander Iseult. Elle n'avait pas tort ce n'était pas en un clin d'oeil qu'un homme pouvait changer. Surtout pas un homme comme lui qui avait l'habitude de faire souffrir les gens et d'aimer ça. Iseult ne comprenait pas ou il voulait en venir puisque ce n'était pas en espérant qu'elle vienne habiter avec lui que cela le rendrait moins con.

ISEULT&ANDREAS

C'est pas la résolution d'un problème, c'est la voie pour la rédemption.

Les fautes, les regrets, les erreurs parsemaient nos chemins à tous. S’était évident, l’homme était si imparfait qu’il fautait souvent. Mais sans doute Andreas gagnait-il la palme d’or. Oh, il n’avait pas mit fin à une vie, souillé une pureté, ou traumatisé un être chaste. Mais des vies, des cœurs il en avait brisé des tas. Sans doute ne le savait-il pas d’ailleurs. Non, il n’avait pas conscience que Tania, la blonde du parc de la semaine dernière avec qui il avait eut une aventure de quelques jours avaient mal prit cette ‘’rupture’’ abrupt de leur relation naissante qu’elle pensait idyllique. Il n’en avait pas eu conscience non plus pour Hannah, l’année dernière pendant ses vacances à Los Angeles, qui pensait qu’ils resteraient en contact après deux mois d’une pseudo-relation ou il n’avait même pas été fidèle. Ou encore avec Jessica, la sulfureuse espagnole en visite à Paris qui avait piqué une crise quand Andreas avait assuré que leur relation était futile et que sitôt serait-elle retournée dans son pays, sitôt il l’aurait oublié. Tant de femmes qu’ils avaient blessées sans jamais en faire fit. Puis Iseult, ah, l’électrochoc, le coup de poing en pleine figure. La remise en question. Peut-être pas au point de devenir un mec rangé mais assez pour montrer qu’il n’était pas qu’un parfait goujat bien que tout laissait à penser le contraire.

Toutefois, il s’avérait que la jeune Delpona ne s’avérait pas encline à de quelconques négociations quand à son déménagement futur dans l’appartement d’Andreas, se qui commençait fortement à le désespérer bien qu’il ne comptait pas se démonter de sitôt. Elle avait décidé d’être chiante ? Parfait, il le serait tout autant. Au jeu du plus fort, il s’avérait bon adversaire et ça, elle devait bien s’en douter, preuve étant qu’il ne serait pas sur le port de plaisance à la traquer si cela n’avait pas été le cas. Surtout à balancer des phrases aussi convaincantes que celles qu’il venait de lui sortir. Et le pire, le pire, c’est qu’elle était sincère et ça, ça le faisait presque flipper. « Et comment pourrais-tu devenir un type bien ? » Un cours instant, quelques secondes à peine, il entrevit le visage de Nayeli-Faye, elle, elle aurait sut dire, elle aurait put leur raconter, à toutes ses filles, Tania, Hannah, Jessica, Iseult et les autres, qu’il n’était pas si mauvais, que quelques part demeurait un fond pur qui ne demandait qu’à exploiter mais qu’il repoussait vers le bas avec férocité. Elle aurait pu expliquer à Iseult qu’il n’était pas un parfait connard même s’il n’était pas un type bien non plus. Mais il fallait qu’il se débrouille, ramant pour regagner un semblant de confiance qui permettrait à Iseult de laisser Andreas l’aider. Ce serait trop beau, bien trop beau, pas vrai ? Il soupira. « Je serais jamais le gars parfait, je serais jamais un prince charmant sur son cheval blanc, ni un expert comptable riche et ultra fidèle avec trois gosses et sa fierté. » Ca, il l’avait toujours sut, bien loin de lui les vies bien rangés, les idéaux utopiques, les contes de fées n’étaient que de vulgaire livre, des fables qu’on racontaient pour que le monde ne semble pas si horrible. « Mais tu m’enlèveras pas le fait que je suis sincère sur ce coup et tu peux dire tout se que tu veux, dans le fond, tu le sais très bien. Je veux juste t’aider et tant que tu ne voudras pas d’mon aide juste par fierté, crois moi je resterais là. » Son ton dévoilait une détermination sans faille.

Croisant finalement les bras, plus pour se protéger du froid mordant qu’autre chose, il s’humecta les lèvres, par simple tics et la fixa avec intensité. « Tu sais, t’y perdrais absolument rien, Delpona. Pas de règle, juste un toit. Tes allers et venus, j’en ai rien à foutre, t’auras aucun compte à rendre et vice versa, t’as juste le droit à un vrai lit avec salle de bain adjacente et accès illimité à la cuisine et au salon. Tout benef pour toi. » Rajouta-t-il enfin, comme pour appuyer les raisons qui pourrait la pousser à accepter sa proposition. Tandis qu’il attendait une réponse, son regard se perdit sur le canal, paumé dans ses pensées, dans ses regrets.

« Je serais jamais le gars parfait, je serais jamais un prince charmant sur son cheval blanc, ni un expert comptable riche et ultra fidèle avec trois gosses et sa fierté. » Lui avoua Andreas comme pour la mettre en confiance. Finalement peut-être que Andreas était sincère puisqu'il admettait sincèrement qu'il ne sera jamais un prince charmant et surtout pas celui d'Iseult. Pour la première fois il connaissait le fait de ne pas être parfait ainsi que son goût pour anticonformisme. C'est pour cela qu'elle décida dans un premier temps de ne pas répondre et de le laisser parler. « Mais tu m’enlèveras pas le fait que je suis sincère sur ce coup et tu peux dire tout se que tu veux, dans le fond, tu le sais très bien. Je veux juste t’aider et tant que tu ne voudras pas d’mon aide juste par fierté, crois moi je resterais là. » Andreas venait de marquer un point si Iseult ne voulait pas de son aide c'était surtout à cause de sa fierté. Pour Iseult c'était étonnant de le voir se soucier de quelqu'un d'autre que lui-même. C'était en quelque sorte trop beau pour être vrai alors elle s'imaginait qu'au final cette proposition n'était pas désintéressée bien au contraire. Andreas voulait peut-être soulager sa conscience et réparer ses erreurs. Même si cela partait d'une bonne intention et cela reste à prouver au fond il continuer de penser à lui-même.

« Aurais-tu dû mal à dormir Andreas ? » Lui demanda la jeune femme d'un ton ironique. Elle faisait référence au fait que la culpabilité qui semblait peu à peu l'affecter. C'était assez amusant de le voir dans cette position. Peut-être que la jeune femme abusait, mais il le méritait. « Ce n'est pas qu'une question d'orgueil Andreas. Enfin si d'une certaine manière, mais tu penses que c'est facile pour moi d'accepter l'aide de quelqu'un d'autant plus la tienne ? » Lui demanda Iseult. Puisque Andreas avait instauré la vérité entre eux Iseult ne pouvait faire qu'une chose continuer. Elle voulait qu'il se mette à sa place. Ce n'était pas parce qu'elle était escort girl qu'elle n'avait plus de fierté bien au contraire. Quand il ne vous reste presque plus rien il faut bien se raccrocher à quelque chose. « Admettons que je ne refuse pas ton aide ça veut dire que je ne suis pas assez forte pour me débrouillée seule et que j'ai foiré ça aussi. » Lui avoua Iseult. C'était bien la première fois qu'elle se montrait sincère avec lui. C'était difficile pour elle, mais si Andreas jouait la carte de la vérité elle devait en faire autant. Iseult se sentait déjà assez inférieure de faire ressentir à Andreas de la pitié pour elle. Iseult a de la fierté comme chaque personne et sa fierté en prend encore un coup ce qui n'est pas bon pour le moral de la jeune femme.

« Tu sais, t’y perdrais absolument rien, Delpona. Pas de règle, juste un toit. Tes allers et venus, j’en ai rien à foutre, t’auras aucun compte à rendre et vice versa, t’as juste le droit à un vrai lit avec salle de bain adjacente et accès illimité à la cuisine et au salon. Tout benef pour toi. » C'est vrai que la plupart du temps Andreas avait tort, mais sur ce coup-là peut-être pas autant que ça. Tout ce qui lui proposait c'était un endroit ou rester quelques temps pour qu'elle se remette sur pied. C'était une offre très alléchante sachant ou vit Iseult en ce moment. Iseult était confronté à un dilemme : accepter l'offre d'Andreas ce qui équivaut à lui faire d'une certaine façon confiance ou refuser et rester dans son appartement minable. Elle ne voulait pas que l'homme responsable de sa chute soit celui qui allait l'aider. C'était assez dur pour elle d'admettre qu'elle a raté sa vie alors laisser celui qui l'a traité plus bas que terre revenir est douloureux. « Qu'elle est la contrepartie ? Je veux dire tu t'attends à ce que j'arrête ce que je fais ? » Lui demanda Iseult. Non pas qu'elle était fière de son métier, mais c'était sa seule source de revenue et elle ne pouvait pas arrêter du jour au lendemain. C'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour s'en sortir et si elle habitait avec Andreas cela serait provisoire ce qui veut dire qu'elle aura encore besoin d'argent. Andreas n'est pas là pour s'occuper d'elle comme d'un enfant. De toute façon, Iseult n'aime pas se faire entretenir. D'autant plus que son patron si on peut l'appeler comme ça ne l'a laissera pas partir aussi facilement. Iseult le craignait même si elle était trop fière pour l'admettre.

ISEULT&ANDREAS

C'est pas la résolution d'un problème, c'est la voie pour la rédemption.

Doucement mais sûrement, Andreas sentait qu'Iseult se déridait peu à peu et, enfin, il entrevoyait l'espoir qu'enfin elle accepterais sa foutu aide. L'espace d'un court instant, il se demanda s'il faisait là le bon choix, vivre avec cette fille qui lui en voulait tant. Sans doute ne serait-ce pas toujours de tout repos, la rancune était tenace et il savait qu'elle n'allait pas lui pardonner la douleur passé sans rien dire. Il allait morfler. Mais au moins une chose était sure: il ne se laisserait décemment pas faire. « Aurais-tu du mal à dormir, Andreas ? » La question le fit doucement rire, elle aurait aimé entendre que si, il en était devenu insomniaque, que les nuits étaient rudes et elle hantait ses rêves tant il culpabilisait. Mais c'était faux. Non, il n'était pas mal à se point mais assez pour que même en soirée il y songe parfois et ça le bouffait bien trop pour qu'il n'en fasse rien. « J'ai surtout une conscience, même si tu refuses d'y croire. » Répondit-il seulement. Andreas avait les excuses au bord des lèvres mais il savait que par fierté, il ne les laisseraient jamais s'échapper, tout du moins pas de sitôt, c'était comme abdiquer, signer une défaite car quand bien même il regrettait et le lui faisait comprendre, il était bien trop orgueilleux pour dire les trois foutus mots qui exprimeraient clairement ses regrets.

Andy continuais toutefois d'attendre désespérément qu'elle cède et plis bagages pour emménager chez lui et la ténacité dont il faisait preuve l'étonnait parfois lui-même. Peut-être cherchait-il trop à l'aider que s'en devenait pathétique ? Peut-être devrait-il la laisser tranquille, qui sait ? « Ce n'est pas qu'une question d'orgueil Andreas. Enfin si d'une certaine manière, mais tu penses que c'est facile pour moi d'accepter l'aide de quelqu'un d'autant plus la tienne ? » Il avait pleinement conscience que non, ce n'était pas simple. Tout comme il était conscient du mal qu'il avait fait sans réellement l'avouer. Mais il ne rejetait pas la simple faute sur lui. Après tout, elle persistait à refuser son aide et il avait la sympathie de ranger son orgueil et ses refus pour l'aider mais ça, elle s'en foutait. Elle n'était pas toute blanche non plus. « J'ai jamais dis que ça l'était. Mais y a des fois, faut arrêter d'être conne. Me fais pas croire que t'as pas besoin d'un lieu ou vivre vu la caverne ou tu crèches actuellement. » Oh, il avait beau vouloir l'aider, évidemment, Andy restait Andy et ses paroles assez crus, pas toujours sympathique et son aspect sur la défensive avec ceux qu'il jugeait capable de lui faire du mal ne s'était pas volatiliser quand bien même tentait-il d'être un minimum sympathique avec Iseult. « Admettons que je ne refuse pas ton aide ça veut dire que je ne suis pas assez forte pour me débrouillée seule et que j'ai foiré ça aussi. » Andreas 1 – Iseult 0. Cette fois-ci, c'était une réelle porte de sortie sur le conflit qui les séparaient, il sentait que son approbation, certes pas des plus enthousiaste, était proche tout de même. Bien qu'il ne se déclarait pas gagnant pour autant, il se sentait légèrement mieux, sachant toutefois qu'il serait obligé de faire – malgré lui parfois – un minimum d'effort. « Ca veut surtout dire que t'es assez intelligente pour prendre appuis le temps d'aller un peu mieux financièrement. » Dit-il circonspect. « Et j'dis pas ça pour te foutre en rogne. » Acheva-t-il, préférant éviter de nouveaux pics lancé pour aujourd'hui.

S'asseyant finalement sur le bord du port de plaisance, là ou aucun bateau n'était amarré, ou la vue était tout de même splendide quand bien même ne fusse-t-on qu'à Paris, il contempla le paysage, un peu perdu dans ses pensé. « Qu'elle est la contrepartie ? Je veux dire tu t'attends à ce que j'arrête ce que je fais ? » La question, il l'avait vu venir d'une certaine façon mais peut-être étais-ce beaucoup demandé que de répondre oui ? Ou peut-être y verrait-elle là l'intérêt palpable qu'il lui portait. Et il refusait qu'elle sache, qu'elle se rende compte qu'il prêtait attention à elle plus que par simple culpabilité. Ah le voilà bien, les faux semblants étaient ses vrais amants. « Je t'oblige à rien. Je suis pas ton père. Mais, y a toujours du monde au restaurant et j'aurais bien besoin d'une serveuse. » Andreas proposait implicitement mais de façon clair tout de même un boulot bien plus honnête que celui qu'elle avait actuellement, restant toutefois poli. Il leva ensuite le regard vers elle. « Mais personne t'oblige à rester mon employé indéfiniment, ça peut juste servir le temps de te remettre sur pied, tu sais. » Sa propre gentillesse le surprenait assez, en effet. C'était loin de ressembler au Andreas Lacenaire que tout le monde connaissait et ça, même lui ça le faisait flipper.

« J'ai surtout une conscience, même si tu refuses d'y croire. » Lui dit Andreas. Bizarrement elle le croyait sur ce point-là. Il devait avoir conscience que ses actes ont des conséquences et qu'il est facile de briser des gens. Iseult en est la preuve. Bien sûr elle n'est pas assez prétentieuse pour dire qu'elle est la cause de son manque de sommeil. Iseult n'est pas stupide elle sait que si Andreas ne dort pas assez c'est sûrement parce qu'il passe trop de temps à draguer des minettes et faire le fou toute la nuit. D'ailleurs il a raison d'en profiter il est jeune et beau. Le seul truc que lui reproche Iseult c'est ça façon de faire. Il promet la lune aux filles pour les mettre dans son lit du moins c'est ce qu'il a fait avec Iseult. Elle était vulnérable à ce moment-là et il a gâché une partie de sa vie. Peut-être que cela lui a servi de leçon et qu'il a arrêté de mentir. Le pire dans l'histoire c'est que s'il avait été honnête avec elle sur le fait que leur relation était éphémère et basé sur le sexe Iseult n'aurait pas forcément refusé. Elle aussi à des envies, des besoins. De plus, cela l'aurait empêché de s'attacher à un type qui n'en valait pas la peine. « J'ai jamais dis que ça l'était. Mais y a des fois, faut arrêter d'être conne. Me fais pas croire que t'as pas besoin d'un lieu ou vivre vu la caverne ou tu crèches actuellement. » Si au départ Iseult commençait à considérer son offre la façon dont il lui parlait la rendait complètement folle. Elle avait de nouveau envie de le gifler alors qu'elle avait arrêté. Iseult essaya de se calmer pour lui dire clairement ce qu'elle pensait. « J'arrête deux minutes de penser que tu es un crétin et faut que tu me prouves le contraire. Pour qui tu te prends ? » Lui demanda Iseult.

Elle voulait bien l'écouter et arrêter d'être méchante avec lui, mais il ne fallait pas lui manquer de respect. Iseult était peut-être trop susceptible, mais elle ne supportait pas qu'on lui parle mal. A ce moment-là Andreas se sentait supérieur à elle et Iseult détestait ça. Ce n'est pas parce qu'elle fait ce qu'elle fait et qu'elle vit ou elle vit qu'elle vaut moins bien que lui. Elle s'est juste perdue en cours de route. A ce qu'elle sache elle ne fait pas le tapin et il semble oublier la différence entre être escort girl et être une prostituée. « Je m'en sors toute seule depuis des années. D'accord je vis pas dans un palace, mais je dois rien à personne. » Continua Iseult elle voulait lui faire comprendre qu'elle était peut-être dans la merde, mais qu'elle n'était pas désespérée. S'il voulait vraiment l'aider il allait devoir la considérer comme son égal et pas comme une victime à sauver. Iseult était loin d'être une demoiselle en détresse même si en ce moment cela ne se voyait pas. « Ca veut surtout dire que t'es assez intelligente pour prendre appuis le temps d'aller un peu mieux financièrement. » Andreas fini par se rattraper et c'est ce qui empêcha Iseult de partir tout de suite. Il venait de marquer un point si elle vivait avec lui elle pourrait économiser pendant quelques temps et penser à avoir quelque chose de mieux dans l'avenir. Iseult ne savait vraiment pas quoi faire. Peut importe ce que disait Andreas elle continuait à se méfier de lui. Après tout c'était légitime il lui avait fait vivre l'enfenr, mais il arrive un moment ou il faut tourner la page. « Et j'dis pas ça pour te foutre en rogne. » C'était amusant de dire ça alors qu'il l'a mettait toujours en rogne. Ce n'est pas parce qu'elle allait accepter son offre qu'elle allait lui sauter dessus pour faire un câlin. Iseult est rancunière et ne lui faciliterait pas la tâche. Certes, elle serait reconnaissante, mais il y a des limites et Andreas le sait bien. « Si je dis oui, aucune contrepartie ? » Lui demanda une dernière fois la jeune femme histoire d'être sûr.

« Je t'oblige à rien. Je suis pas ton père. Mais, y a toujours du monde au restaurant et j'aurais bien besoin d'une serveuse. » Lui dit Andreas. C'était une offre intéressante si seulement le salaire suivant. Elle était franche avec lui la question de l'argent était très importante. Iseult ne demanderait pas mieux que d'arrêter de sortir avec des hommes dont la plupart ne sont pas très séduisant, mais l'argent qu'elle se fait lui permet de s'en sortir. Être serveuse c'est bien joli, mais cela ne rapporte pas assez. Andreas l'a croyait stupide peut-être comme si elle n'y avait pas déjà pensé. Elle a tout essayé, mais elle retourne toujours à la même chose. « Je me fais en une semaine ce que tu me donnerais en un mois. Comment tu veux que j'arrête ? » Lui demanda Iseult. Sur ce coup-là elle n'avait pas tout à fait été honnête. Elle faisait comme si l'histoire financier était le seul problème alors que ce n'est pas le seul. L'agence pour laquelle Iseult travaille ne la laissera pas partir aussi facilement. Iseult ramène de l'argent, beaucoup d'argent. Ce n'est pas comme si elle pouvait claquer la porte du jour au lendemain en espérant qu'ils disent oui oui. Iseult le savait, mais elle n'avait aucune envie d'en parler. « Mais personne t'oblige à rester mon employé indéfiniment, ça peut juste servir le temps de te remettre sur pied, tu sais. » Continua Andreas comme pour la rassurer. Il voulait vraiment l'aider tout en la laissant indépendante. Comme si Iseult pouvait se sortir de la galère dans laquelle elle était. La seule chose qui pourrait la faire sortir de son trou c'est si elle trouvait un éditeur assez stupide pour la publier. Bien sûr ce n'est pas aujourd'hui qu'elle en parlera à quelqu'un c'est bien trop personnel. Elle a beau arrêter s'insulter Andreas ce n'est pas pour cela qu'elle ira lui raconter ses secrets. »

ISEULT&ANDREAS

C'est pas la résolution d'un problème, c'est la voie pour la rédemption.

Il l'avait vu venir, sa réaction sitôt qu'il aurait prononcé la phrase qu'il avait dîtes. Rien de sous-entendu ne découlait de cela et pourtant, Andreas en était persuadé: elle le prendrait mal. Sa réponse acerbe le témoignait: « J'arrête deux minutes de penser que tu es un crétin et faut que tu me prouves le contraire. Pour qui tu te prends ? » Ragea-t-elle. Et malgré la colère de celle-ci, Andy ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amusé. Quelques années plus tôt, il aurait beau avoir osé faire des sous-entendu mesquin dans chacune de ses phrases, Iseult n'en aurait pas fait fit. Aveugler par l'amour ? Non peut-être pas, mais pas loin. Il fallait avouer qu'avec elle, il avait été un parfait dom juan masqué, elle l'avait vu dragué mais il employait les bons mots pour qu'elle le pense droit dans ses bottes. Facile ? Oui, ça l'avait été. Mais ce qu'Iseult n'avait pas encore compris, c'est qu'au-delà de la simple conquète, il était resté avec elle bien plus qu'avec aucune autre mais ça, évidemment il le tairait. Elle n'y croirait pas, de toute façon. « Range tes griffes, Delpona. Je ne vais pas changer pour tes beaux yeux, donc mon franc parler tu vivras avec. Comme moi avec ta rancune. Capiche ? » Marmonna-t-il. Autant mettre les choses à plat immédiatement, après tout, qu'elle n'accepte pas l'arrangement à l'aveuglette parce qu'il savait que même si elle le voyait comme un connard, lui ne serait pas capable de la foutre à la porte. Même la première fois, c'est lui qui s'en était allé.

« Je m'en sors toute seule depuis des années. D'accord je vis pas dans un palace, mais je dois rien à personne. » Iseult commençait à sérieusement taper sur le système d'Andreas, un peu lassé d'entendre le même refrain: elle s'en sortait, voulait pas de son aide, c'était qu'un con. Et il en venait à se demander si elle n'était pas devenue pire que lui. Et surtout, s'il pourrait supporter les inlassables jérémiades quotidienne. Se relevant du ponton du port de plaisance, il afficha une mine excédé et passa une main sur sa mâchoire. « Tu sais quoi Delpona ? MERDE. » Dit-il avec un calme qu'il ne se connaissait pas. « J'ai compris, ok ? J'ai bousillé ton moral, tes espoirs, t'as été dans la merde, mais t'es une warrior, tu t'en sors et moi je suis loin d'être celui qui t'ai soutenu. J'ai compris. » Il soupira. Fixant un point inconnu dans le paysage avant de la regarder à nouveau. « Je te cours après depuis plus d'une semaine alors que tu m'en envois plein la gueule. J'ai même eut l'droit à une gifle l'autre soir. Mais j'ai continuer à vouloir t'aider. Mon offre est là, elle attend que toi. Maintenant si t'as trop d'orgueil et que t'es trop conne pour l'accepter, tant pis. » Acheva-t-il. Reprenant finalement son souffle, il lui laissa ainsi le fabuleux plaisir de rétorquer, elle aimait répondre ça s'était sur et, étrangement, les joutes verbales qu'il échangeait avec elle, bien que peu amicale, lui plaisait bien d'une certaine façon.

« Si je dis oui, aucune contrepartie ? » Demanda-t-elle, pour se qui semblait être à Andreas, la millionième fois. Légèrement las, il pencha doucement la tête sur le côté et fit une moue d'enfant boudeur avant de répondre. « Je te l'ai dis Delpona, ta vie, je m'en fous moi. » Il sous-entendait par là, qu'en dehors de son lieu de vie et de son boulot, il en avait rien à cirer. Ce qui était en réalité, un pitoyable mensonge pour masqué l'intérêt qu'il lui portait. Intérêt qui d'ailleurs, ne cessait de grandir bien malgré lui mais souvent contré par l'irritation qu'elle lui causait à lui en mettre plein la tête à longueur de temps. Andreas imaginait bien que quelque part dans son appartement miteux, il y avait un sac de frappe avec une grosse photo de lui collée dessus et d'une façon, ça l'amusait. Sans doute pourrait-il lui offrir un jeu de fléchette avec sa tête au centre si elle emménageait chez lui. Ah l'auto dérision, il connaissait bien malgré tout se qu'elle pouvait en penser. « Je me fais en une semaine ce que tu me donnerais en un mois. Comment veux-tu que j'arrête ? » Là, Andreas dut avoué qu'il fut surprit de la réponse fournie par Iseult. Non pas à cause des différences de rémunérations mais simplement parce qu'elle y portait de l'importance. Creusant encore le fossé entre elle, et la Iseult si fragile d'autre fois, la fille un peu bohème se foutant du nombre d'euros qu'elle empochait tant qu'elle se sentait bien et faisait un truc qui lui plaisait. Toutefois, Andreas préféra ne pas débattre plus de ce sujet aujourd'hui, avec elle, il avait comprit: un pas après l'autre. Et encore, à la vitesse d'un bambin de quelques mois. « Dans ce cas-là, tu fous quoi de ton argent ? Mais parfait, tu fais se que tu veux, j'm'en fous. » Avait-il dit d'un ton si indifférent qu'on pouvait croire qu'il s'en fichait réellement. Oui, Andreas Lacenaire était un comédien hors pair, ça ne faisait aucun doute. Portant son masque à longueur de temps, qui savait, dans le fond qui il était ? Personne. Et surtout Iseult, malgré se qu'elle aurait put penser. Andreas la fixa de nouveau, attendant finalement une vraie réponse quand à cette histoire de colocation. Demeurant impassible.

« Range tes griffes, Delpona. Je ne vais pas changer pour tes beaux yeux, donc mon franc parler tu vivras avec. Comme moi avec ta rancune. Capiche ? » Lui demanda Andreas. La prenait-il une pour idiote ? Comme si elle avait une seule seconde envie qu'il change pour elle. Ce qu'elle attendait de lui c'était strictement la paix pas dans le sens que sa rancune disparaisse, mais dans celui qu'il l'a laisse tranquille. Le fait de vivre avec lui est un bonus. « Ma rancune est légitime, ton mauvais caractère non. De plus, tu es franc quand ça t'arrange. » Lui dit Iseult avec un sourire des plus hypocrites. La jeune femme n'avait pas tort elle avait le droit d'être rancunière après ce qu'il lui avait fait. Au lieu de jouer franc jeu avec elle Andreas lui avait menti en lui promettant des choses qu'il savait être incapable de lui apporter comme l'amour, le respect et la fidélité. Elle aurait très bien compris dès le départ qu'il ne soit intéressé que par son cœur après tout il n'était pas son premier ni le dernier par la même occasion. Si Andreas ne lui aurait pas dit les choses qu'il a dites ils n'en seraient pas là. C'est bien pour cela que Iseult lui avait envoyé ce pic à propos de sa franchise. De toute façon, Andrea savait qu'elle avait en partie raison. « Mais bon je ferais avec. » Continua Iseult. Elle n'avait aucune envie de le changer puisqu'il ne comptait plus à ses yeux. Son caractère elle l'accepterait puisqu'elle a besoin de lui, mais rien de plus.

« Tu sais quoi Delpona ? MERDE. » Lui dit Andreas en hurlant sous les yeux choquée de la jeune femme. Elle ne s'attendait pas du tout à ce qu'il se mette autant à s'énerver. Peut-être qu'elle y était allée fort, mais Andreas le méritait. Il connaissait Iseult et sa rancune alors il n'avait pas le droit de venir se plaindre après. « J'ai compris, ok ? J'ai bousillé ton moral, tes espoirs, t'as été dans la merde, mais t'es une warrior, tu t'en sors et moi je suis loin d'être celui qui t'ai soutenu. J'ai compris. » Continua Andreas. Vu ce qu'il disait on aurait presque dit des excuses même s'il était trop borné pour le dire. Iseult ne se considérait pas comme une warrior, mais si c'est ce qu'il pensait. Elle se trouvait bien trop faible sinon elle n'aurait pas eu à faire ce qu'elle fait dans la vie pour survivre. Même si elle n'arrivait pas à l'avouer elle était une victime pas seulement d'Andrea, mais tout court. « Je ne suis pas ce qu'on appelle une warrior, loin de là. » Lui répondit Iseult avant de baisser les yeux. Elle n'avait pas envie de rentrer dans les détails devant lui. Toute sa vie les gens avaient profité d'elle que ce soit pour de l'argent, pour des faveurs, du sexe etc .. Iseult avait été bien trop gentille pour refuser et finalement elle s'en était pris plein la figure. Iseult était plus une survivante qu'une warrior, mais bon. « Je te cours après depuis plus d'une semaine alors que tu m'en envois plein la gueule. J'ai même eut l'droit à une gifle l'autre soir. Mais j'ai continuer à vouloir t'aider. Mon offre est là, elle attend que toi. Maintenant si t'as trop d'orgueil et que t'es trop conne pour l'accepter, tant pis. » Fini par dire Iseult. Ce qu'il venait de lui dire l'a touchait et cela se voyait sur son visage. Cela faisait un moment qu'Iseult n'avait pas montré ses émotions alors Andreas avait intérêt à en profiter. Ce n'était pas tout les jours qu'elle baissait sa garde même si c'était que pour quelques secondes.

« Je te l'ai dis Delpona, ta vie, je m'en fous moi. » Étrangement Iseult savait que Andreas ne serait pas le style à la mettre à la porte. Il savait se montrer comme un monstre, mais pas à ce point-là. Iseult a vraiment besoin d'un endroit pour se remettre sur pied et Andreas ne lui proposerait pas de venir chez lui si c'était pour changer d'avis à la moindre occasion. Sa cruauté à des limites et Iseult le sait. C'est d'ailleurs la seule raison pour laquelle elle songeait réellement à accepter son offre. Andreas était peut-être un salaud avec les femmes, mais il n'était pas le pire. Depuis qu'elle fait le métier d'escort girl Iseult a vu de tout et subit de tout. Bien sûr elle n'irait pas lui raconter qu'elle est déjà tombée sur un client assez fou pour la brutaliser lorsqu'elle avait dit non. « Dans ce cas-là, tu fous quoi de ton argent ? Mais parfait, tu fais se que tu veux, j'm'en fous. » Lui dit le jeune homme. Andreas l'a considérait peut-être comme une prostituée vu son métier et la remarque qu'il venait de faire. mais s'il connaissait cette histoire il comprend que ce n'est pas le cas. Iseult à sa fierté même si elle n'est pas très haute. Pour le peu de principes qui lui reste elle est prête à endurer certaines choses. « Si tu veux savoir je paye mes dettes et je perds mon temps à courir après un rêve qui ne se réalisera jamais. » Lui avoua Iseult avant de réaliser qu'elle venait réellement de se confier à lui c'était la première fois et elle ne savait vraiment pas quoi faire. Iseult aurait mieux fait de se taire, car si Andreas apprenait ce qu'elle voulait faire c'est-à-dire devenir écrivain et publier son livre il lui rirait sûrement au nez. Du moins c'est ce que pense la jeune femme.

ISEULT&ANDREAS

C'est pas la résolution d'un problème, c'est la voie pour la rédemption.

« Ma rancune est légitime, ton mauvais caractère, non. De plus tu es franc quand ça t'arrange. » Automatiquement, il fronça les sourcils, combien de temps pouvait-on en vouloir à une autre personne ? Andreas avait l'image de Susan Meyer, dans Desperate Housewives qui avait haït Karl, son ex-mari pendant des années, avant de recouché avec lui, d'ailleurs. Mais l'idée qu'une quelconque histoire puisse à nouveau naître en eux deux, en un sens, lui semblait totalement impossible. Elle avait trop changé, il était trop resté le même. La rancune, la haine. L'aide ne changerait rien à cette relation, même si ça pourrait y contribuer un minimum. Il secoua la tête légèrement et esquissa un sourire. « C'est pas une question de légitimité ou d'illégitimité, je suis comme ça avec tout le monde, c'est mon caractère, pas des conséquences de quelconques évènements passé. » Minauda-t-il, avec un air légèrement hypocrite. Andreas n'était pas aussi rancunier qu'Iseult et même s'il concevait sa rancœur, il trouvait parfois que cette haine était un peu exagéré. Certes, il avait fait énormément de mal, sans doute. Mais elle ne cessait de se placer en victime en oubliant qu'elle était devenu comme lui, à refuser l'approche des autres et que du même coup, elle n'était plus tant une victime qu'un bourreau. Elle le laissait ramper derrière elle, comme il faisait avec toutes les femmes. Oubliant qu'un jour, il cesserait de ramper, il lâcherait l'affaire parce qu'il n'était pas du genre à s'agenouiller devant elle et que ce jour là, il cesserait d'avoir de la compassion, l'abandonnant à son triste sort parce qu'elle aura été assez stupide pour devenir la version féminine d'Andreas Lacenaire. Grand mal lui fasse. « Mais bon, je ferais avec » Il ne put alors rire légèrement, sous cette remarque. Comme si elle y était obligé. Comme si, encore une fois, elle était la victime. Andreas enfonça les mains dans ses poches et esquissa un nouveau sourire. « C'est surtout que si t'accepte ma fichu proposition, t'auras pas le choix. » Assura-t-il, un sourire incroyablement faux sur son visage.

« Si tu veux savoir je paye mes dettes et je perds mon temps à courir après un rêve qui ne se réalisera jamais. » Intérieurement, Andreas se dit que ce n'était qu'une raison de plus pour accepter sa proposition. Piqué pourtant par la curiosité concernant ce rêve. Pourtant, il hésitait à poser une quelconque question, se faire envoyer sur les roses, une nouvelle fois, pour aujourd'hui, il n'en avait pas envie. Il dépassait son quota de gentillesse pour cette journée. Faisant une moue légère, il soupira. « Et au final, tu plis bagages ou tu restes dans ta piaule délabrée ? » Marmonna-t-il. Il ne demeurait dans cette phrase, aucune once de méchanceté, uniquement le mode de communication habituel du jeune Lacenaire, qui ne savait décemment pas communiquer avec sentimentalité sans changer de bord très rapidement pour s'enfermer de nouveau dans sa carapace. Le monde semblait moins cruel caché derrière son mur d'indifférence. « Et pour tes dettes, rien t'empêche de cumuler les deux boulots, tu feras moins d'heures mais je te paierais comme pour un temps plein, c'est pas ça qui va me faire perdre mes économies. » Rajouta-t-il, revenant ainsi que le sujet de l'argent, qui semblait être très important aux yeux de la jeune brunette, se qui d'ailleurs, l'étonnait encore. Mais il avait bien comprit qu'il avait encore bien des chose à apprendre sur ''Iseult Delpona, nouvelle génération''. Toutefois, malgré lui, avec l'intime conviction qu'il se ferait jeter sur les roses, il se jurait de lui poser la question, un jour ou l'autre, sur ce fameux rêve sur lequel elle demeurait si évasive.

« C'est pas une question de légitimité ou d'illégitimité, je suis comme ça avec tout le monde, c'est mon caractère, pas des conséquences de quelconques évènements passé. » Lui dit Andreas qui essayait de lui faire comprendre qu'il avait toujours été comme ça pourtant, elle n'arrivait pas à se rappeller comment il était avec elle. C'est vrai elle lui en voulait à mort, mais les souvenirs étaient de plus en plus flous. Sûrement dû au fait que Iseult a trop consommé de drogues à un certain moment, mais Andreas est loin de s'en douter et c'est mieux comme ça. « T'étais déjà comme ça quand on a couché ensemble ? » Lui dit-elle sur un ton désinvolte comme pour lui montrer qu'elle ne se souvenait pas de la raison qui l'avait fait tombée amoureuse de lui même si elle faisait passer cela pour de la coucherie. Elle se mentait à elle-même ce n'était pas forcément bien, mais cela l'empêchait de se rappeler de douloureux souvenirs. « C'est surtout que si t'accepte ma fichu proposition, t'auras pas le choix. » Andreas n'avait pas tort elle allait devoir supporter son fichu caractère et cela n'allait pas être de la tarte. Ce qui l'a poussait à accepter c'est aussi l'idée de pouvoir enfin le faire tourner en rond. Elle allait pouvoir d'une certaine façon se venger en montrant au grand jour son côté rancunière. Andreas pensait sûrement qu'elle était facile à vivre, mais Iseult allait lui montrer son côté chieuse et en rigolait d'avance. Même si au fond elle lui était reconnaissante de faire tout cela pour elle. « Et au final, tu plis bagages ou tu restes dans ta piaule délabrée ? » Voilà la question était posée Iseult avait le choix. Elle pouvait rester dans son trou à rat ou mettre sa fierté de côté et venir vivre avec l'homme qui lui a brisé le cœur. Iseult savait que si elle acceptait sa proposition elle devrait faire un effort et donc laisser sa rancune derrière elle du moins une partie sinon cela ne serait pas vivable autant rester chez elle.

Sa proposition était très intéressante et Iseult aurait été bête de refuser surtout à cause d'une histoire qui s'est passé il y a déjà quelques années. Iseult avait le moyen de s'échapper quelques temps de sa misère et d'espérer avoir mieux. C'était maintenant ou jamais et connaissant Andreas il n'allait pas continuer longtemps à ramper derrière elle. Iseult devait répondre, mais cela l'a rendait nostalgique de voir qu'il allait arrêter de ramper derrière elle c'était amusant. Même si au fond cela lui faisait du bien de sentir que quelqu'un se préoccupait d'elle. Iseult savait que ce n'était pas désintéressé et que peut-être il ne s'en préoccupait pas tant que ça voir pas du tout, mais la sensation lui faisait du bien. Cela faisait tellement longtemps c'est d'ailleurs ce qui l'a poussa à répondre. « C'est toujours mieux de plier bagage et de quitter ma piaule délabrée comme tu dis. » Lui dit Iseult. C'était un oui à la façon de la jeune femme et Andreas semblait avoir compris sinon il n'aurait pas eu ce sourire satisfait sur son visage. Si Iseult ne le connaissait pas si bien elle aurait cru qu'il était heureux qu'elle vienne vivre avec lui. Heureusement elle le connaissait ce qui l'empêchait de croire une chose aussi folle. « Et pour tes dettes, rien t'empêche de cumuler les deux boulots, tu feras moins d'heures mais je te paierais comme pour un temps plein, c'est pas ça qui va me faire perdre mes économies. » Andreas était toujours le gosse de riche qu'il était avant, mais cette fois Iseult pouvait en tirer partie alors elle n'allait pas le critiquer. Il valait mieux qu'il en profite avant qu'elle ne change d'avis. De plus, sa proposition était très généreuse voire même trop. Iseult se méfiait toujours de voir un quelconque piège, mais finalement il n'y en avait pas ce qui l'a soulageait. Ce n'était pas le moment pour elle de se mettre dans la merde à nouveau. « Va pour ça alors ! » Lui répondit Iseult en souriant. Cela faisait longtemps que cela ne lui était pas arrivé.

ISEULT&ANDREAS

C'est pas la résolution d'un problème, c'est la voie pour la rédemption.

« T'étais déjà comme ça quand on a couché ensemble ? » Coucher. Ah, il n'avait pas fait que cela et dans son fort intérieur, Iseult le savait très bien. Comme Andreas surement. Mais ils occultaient cela chacun pour différente raison, lui parce qu'il refusait de possiblement croise qu'elle avait représenté à un quelconque moment, plus qu'une énième femme à mettre dans les draps. Elle parce qu'elle l'avait réellement aimé et qu'elle avait souffert d'une rupture douloureuse. Hochant seulement la tête pour spécifier que oui, il n'ajouta pourtant rien d'autres, n'en voyant simplement pas l'utilité. Les mots superflus, ce n'était pas tellement son genre. « C'est toujours mieux de plier bagage et de quitter ma piaule délabrée comme tu dis. » Et la victoire monta aux lèvres pour s'étaler en un sourire vainqueur et fier. Elle avait cédé, comme il l'avait prévu, avec difficulté mais tout de même, c'était arrivé. Et quand bien même elle eut la rancœur et la fierté, Andreas savait bien qu'elle demeurait sans doute, ne serait-ce qu'un peu, reconnaissante envers lui. Il avait beau être le plus grand des connards, il avait au moins le mérite d'avoir une humanité, peut importe ou fut-elle enfouie auparavant. « Ravi de voir que t'es assez grande pour faire la part des choses, Delpona. » assura-t-il, spécifiant ainsi qu'il appréciait qu'elle ait eut l'intelligence de mettre rancœur et fierté sur la gauche pour aller de l'avant. Sans doute y auraient-ils beaucoup de chemin à faire encore, pour que leur relation ne se confronte pas à une impasse, mais dans le fond, il savait que les choses prendraient le cours qu'elle devrait prendre, peu importe si, au final, il ne fut qu'une passade pour faire sortir la tête d'Iseult de l'eau, au moins, il savait qu'il aurait fait ce qu'il fallait. « Va pour ça alors. » Deux victoires. Bon, disons une et demi étant donné qu'elle gardait tout de même son boulot mais cela lui suffisait bien, en a peine une heure, il était parvenu à atteindre son objectif. Qui d'ailleurs, était plus un élan d'humanité qu'un réel objectif mais placé ce geste dans cette catégorie l'aidait ainsi à se persuadé qu'il se foutait totalement d'Iseult comme de l'an quarante. Ce qui demeurait, à son grand malheur – ou bonheur – totalement faux et réellement surprenant. « Fait tes valises ce soir, passer une autre nuit dans cette chambre bizarre, j'préfère te l'éviter. » Assena-t-il, aussi gentiment qu'il le pouvait mais pourtant, avec une pointe de fierté qu'à moitié dissimulé. Jugeant toutefois que l'heure était au départ, et ayant par ailleurs, un tas de chose à faire, il lui balança un vague signe de main. « A plus tard, Delpona. » Lança-t-il, s'enfonçant dans la brume matinale de Paname.

I&A ◊ I won't give up

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